Gaza : les "derniers" feux de l'enfer...
Il semble qu'Israël va être contraint d'accepter le cessez-le-feu. Il le fera de toute façon avant mardi prochain, jour de l'investiture d'Obama.
Mais d'ici là ?
A-t-il décidé de rayer de la carte Gaza ne laissant que ruines et charniers ?
Aujourd'hui a été le jour le plus violent depuis le début des bombardements.
L'état d'Israël s'est permis encore de bafouer le monde entier.
Sources : Le Monde
- 3 obus au phosphore sur un entrepôt de l'ONU. 3 blessés parmi le personnel, des dizaines de tonnes de médicaments, de nourriture, de matériel parties en fumée.
- L'hôpital Al Qods touché par des obus. La pharmacie détruite et des dizaines de blessés et leurs familles pris au piège.
- 2 journalistes blessés après un tir de missiles par un avion contre la tour Al Chourouk connue pour abriter les rares agences de presse fonctionnant encore.
- Des victimes civiles par dizaines venant ainsi alourdir un bien sombre tableau de chasse.
Comme si Israël tirait ses dernières salves en voulant régler ses comptes...
Mercredi soir, de 18h00 à 20h00, à Lyon plusieurs centaines de manifestants se sont rassemblés place Bellecour en soutien au peuple palestinien pour écrire le nom de GAZA en lettres de feu.
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Je voudrais également vous demander de lire deux textes d'une femme, juive, israélienne. Elle s'appelle Nurit Peled-Elhanan. Fille d'un général israélien et mère d'une adolescente tuée dans un attentat kamikase commis par un Palestinien.
Le premier texte date du 8 mars 2005 lu devant le parlement européen lors de la journée de la Femme.
Le second, presque vieux d'un an, date du 26 janvier 2008, il a été lu devant la porte d'Eretz, lieu de passage entre Israël et la bande de Gaza. Fermée depuis des mois.
Elle y dit notamment :
Et que pouvons-nous dire à cet enfant, qui nous demande des comptes – à
nous qui sommes devant les portes de Gaza, impuissants ? Que lui
expliquerons-nous à lui et aux autres enfants affamés et malades,
enfermés dans ce terrible ghetto, entourés de barbelés, que
pourrons-nous dire aux nouveaux-nés dont les vies ont été étouffées
dans des couveuses avant même qu’elles ne commencent, ces vies, parce
que l’Etat des Juifs a coupé le flux d’oxygène ? Que pourrons-nous dire
aux mères qui vont en quête de pain pour leurs enfants dans les rues de
Gaza, et que pourrons-nous nous dire à nous-mêmes ? Seulement cela :
soixante ans après Auschwitz, l’Etat des Juifs enferme un peuple dans
des ghettos et l’assassine par la faim, l’asphyxie et la maladie.
S'il vous plait, prenez la peine de lire ses mots plein d'humanité et bouleversants.
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