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31 décembre 2006

Gundega (лютик)

Juste quelques photos de Gundega (лютик), jeune photographe russe, pour terminer une année très positive pour moi.

gundega________ gundega (лютик)

Merci à tous ceux, à toutes celles, qui par leurs passages ici, ont su donner à ce blog un écho, une résonnance. C'est celà dont je suis heureux. Je vous souhaite à chacun, pour 2007, la réalisation de vos aspirations, de vos projets, dans un monde un peu plus humain, un peu plus Libre, un peu plus Fraternel, un peu plus Egalitaire. Cela sera possible par tous nos refus au quotidien. Il n'y a pas de combat "juste", il n'y a que des combats vrais...

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26 décembre 2006

La charte du canal de Saint-Martin

CHARTE DU CANAL ST MARTIN
POUR L’ACCES DE TOUS A UN LOGEMENT

Téléchargez la charte (pdf, 100Ko)

PREAMBULE

Nous, citoyens et citoyennes, refusons la situation inhumaine que vivent certains d’entre nous, sans domicile fixe. Nous voulons que soit mis fin à ce scandale, à la honte que cela représente pour un pays comme le nôtre.
La Constitution garantit le droit à la dignité, à des moyens convenables d’existence, et nous avons un devoir d’assistance à personne en danger.
Nous n’acceptons plus que les plus fragiles ou les plus pauvres soient laissés au bord de la route.
Il faut rompre avec les solutions provisoires, les logiques d’urgence qui aggravent la précarité et condamnent tant de personnes à une souffrance insupportable, et même certaines à une mort prématurée.
Nous demandons à l’Etat de mettre en place dès aujourd’hui une politique ambitieuse garantissant l’accès de tous à un vrai logement, à travers les mesures suivantes. Pour la dignité de tous.

ARTICLE 1:
OUVRIR LES STRUCTURES D’HEBERGEMENT 24H/24H, 365 JOURS PAR AN, ET HUMANISER LES CONDITIONS D’ACCUEIL.

Parce que certains centres d’hébergement sont inadaptés, parce que beaucoup de personnes sans domicile fixe refusent d’y aller, il faut humaniser les conditions d’accueil dans les foyers :

  • Ouverture 24H/24, 365 jours par an de tous les centres d’hébergement
  • Mise en place de locaux décents et à taille humaine
  • Accueil en chambre individuelle, ou double si désirée
  • Garantie de places accessibles pour les couples et les personnes ayant des chiens
  • Participation des personnes à la vie et l’organisation du centre
  • Renforcement de l’accompagnement social

Les locaux ne permettant pas de répondre à ces exigences doivent être fermés et remplacés par des structures adéquates. Le nombre de places doit être ajusté à la demande, pour que nul ne reste sans hébergement.

ARTICLE 2:
FINI LE RENVOI A LA RUE ! TOUT ACCUEIL EN HEBERGEMENT DOIT MENER A UNE SOLUTION STABLE

Le système actuel d’urgence porte atteinte à la dignité des personnes lorsqu’on les envoie d’hébergement en hébergement, pour des périodes arbitraires, de quelques jours, entrecoupées de passages à la rue. L’appel au 115 devrait être unique et entraîner un hébergement de la durée nécessaire! Les dispositifs comme l’accueil «7 nuits» du 115 à Paris doivent être abolis! On entretient ainsi l’errance, par une répétition de ruptures alors que tout être humain a besoin de stabilité et de liens durables.
Cette pratique, qui décourage et casse tant de personnes, ruine leur santé et les met en danger, doit cesser immédiatement.
La durée d’accueil dans un hébergement doit toujours être personnalisée et conduire à une solution durable et librement choisie.

ARTICLE 3 :
CREER IMMEDIATEMENT UNE OFFRE DE LOGEMENTS TEMPORAIRES :

En attendant la pleine application des articles 4,5 et 6, et parce que l’hébergement en hôtel, ou le maintien en foyer au-delà de la durée nécessaire, sont coûteux et inadaptés, il faut immédiatement mettre des logements à disposition de manière temporaire par :

  • la location de logements dans le parc locatif privé
  • l’application de la loi de réquisition
  • la mobilisation des logements sociaux vacants notamment ceux voués à la démolition

ARTICLE 4 :
CREER PLUS DE LOGEMENTS SOCIAUX, ACCESSIBLES AUX MENAGES LES PLUS PAUVRES

Compte tenu d’un déficit important de logements, de leur cherté, et de la saturation des hébergements temporaires, il convient de développer, plus qu’actuellement, une offre massive de logements sociaux, accessibles aux personnes et familles les plus modestes.

ARTICLE 5 :
DEVELOPPER DES FORMES ALTERNATIVES D’HABITAT

Pour certaines personnes, il convient de proposer des structures adaptées de logement, permettant de maintenir des liens sociaux et d’éviter l’isolement, tout en permettant à chacun d’avoir son propre espace personnel. Les structures de type « pension de famille » ont montré tout leur intérêt. Des projets novateurs doivent être d’avantage développés et soutenus, compte tenu de la diversité des besoins et des choix de vie (Maisons relais, auberges, auto construction, habitats semi collectifs, structures autogérées...).

ARTICLE 6 :
RENDRE LE DROIT AU LOGEMENT OPPOSABLE SUR TOUT LE TERRITOIRE

Tout citoyen ne pouvant pas se loger décemment par ses propres moyens doit pouvoir obtenir une proposition de logement, et à défaut saisir le juge.
Les pouvoirs publics doivent avoir une obligation de résultat, comme pour le droit à l’éducation et aux soins.
Il est temps de marquer une volonté politique pour prendre cette décision, et mettre en place un calendrier de mise en oeuvre.

«Si on relève toutes les personnes qui sont au plus bas, on relève tout notre peuple »

«La lutte contre les exclusions est un impératif national fondé sur le respect de l'égale dignité de tous les êtres humains et une priorité de l'ensemble des politiques publiques de la nation. »
Art. 1.Loi no 98-657 du 29 juillet 1998 d'orientation relative à la lutte contre les exclusions

Avec le concours de membres de nombreuses associations intervenant dans les domaines du logement et de l’exclusion, qui ont bien voulu nous apporter leur expertise, et que nous remercions.

Dans l’immédiat, nous exigeons l’arrêt de toute mesure consistant à évacuer par des pressions ou la force une personne de l’abri dont elle dispose, sauf cas de danger avéré.

Les Enfants de Don Quichotte
Campement du Canal St Martin
Paris, le 25 décembre 2006

P.O, Enfant de Don Quichotte

A faire connaitre et à relayer pour ceux qui trouvent que ces mesures sont un minimum en ce début de XXIème siècle...

Pour signer en ligne et soutenir cette charte :  Adhésion à la charte.

25 décembre 2006

John Tisbury

Quelques photos de John Tisbury, découvert tout dernièrement sur le site d'arteros...


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21 décembre 2006

Piotr Lorenc

Douceurs des yeux par Piotr Lorenc, photographe polonais installé en Ireland.


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20 décembre 2006

Le juste milieu ?

Mon blog ici va avoir un an. Un des premiers "fils rouges" a été l'essai de comptabilisation des morts de froid l'hiver dernier. Je n'ai jamais réussi à savoir combien en sont morts exactement.
Il y a quelques jours j'entendais que le premier (?) SDF décédé a été retrouvé dans un terrain de camping à Toulouse.
Combien va-t-il y en avoir cette année ?
Dans un des 10 pays les plus "développés" au monde !
Allez voir la galerie de portraits sur les enfants de don quichotte. Ecoutez leurs mots !
Sarko dans son infamie nous promet qu'il n'y aura plus de SDF en France dans 2 ans s'il est élu ! Où va-t-il les envoyer par charter ?

Guillaume Seznec coupable à vie pour la justice.
Jacques Dominati relaxé
Michel Tabachnik de l'OTS relaxé
Jean-Maurice Agnelet acquitté
La réforme du statut pénal du chef de l'Etat qui confirme l'immunité temporaire du chef de l'Etat et instaure une procédure de destitution par le Parlement a été adoptée mercredi 20 décembre par la commission des lois de l'Assemblée nationale.
Qui a parlé d'une justice de classe ?

Les mots de roussepoule en écho à mon dégoût...
Elle demande : "Il est où le juste milieu ?"

Et s'il s'agissait juste d'un milieu ? Un tant soit peu plus policé que la mafia...

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19 décembre 2006

Lecture

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Je vous ai appelé pour vous offrir mon cadeau de Noël tout enrubanné

c’était un livre érotique ancien, joliment illustré, racontant le parcours initiatique d’une jeune femme rebelle,que j’avais longuement cherché chez les bouquinistes,

je voulais qu’il vous plaise
je voulais vous plaire


Vous me l’avez pris des mains en me remerciant d’un sourire à peine esquissé

Lassie, ton présent ne t’exonère pas du don de toi, il ne suffit pas de me le mettre en les mains, tu ne peux t’extraire et rester spectatrice

Je vous ai alors proposé de vous en faire la lecture

Vous m’avez opposé un refus sec et, ordonné de me dévêtir


Lassie je ne veux voir ni ton regard ni ton visage, offre moi juste la vue de ta croupe et de tes orifices, je ne veux voir que cela, le réceptacle que tu es,

offre moi ce réceptacle oui, choisis ta mise en scène


Je me suis étendue sur ce lit, j’ai pris mes chevilles dans les mains tout contre mon visage, la croupe renversée, ouverte, exposée, exhibant ma fente lisse un peu humide et mon anus sombre


Tu te tais, tu te tiens immobile, le moindre geste sera puni

 

Vous avez approché une chaise du lit, fait pivoter mon cul vers le halo de lumière sans vous préoccuper de mon confort, ouvert le livre dans vos mains et entrepris la lecture avec détachement, nous me racontiez lentement :


cet homme menait cette femme orgueilleuse, qu’il entendait mater, à une soirée d’affaire très ennuyeuse ;

sans un mot il l’installa sur une table assez basse, agenouillée, le cul en l’air au bord de la table, les seins écrasés sur le bois ciré, les bras croisés et repliés sous son menton, le visage dans le vide sur l’autre bord de la table

 
Votre voix était neutre


Vous me racontiez comment il passa un écriteau autour de son cou, où il écrivit au feutre noir « elle se la pète », puis comment il lui a enduit les fesses et la chatte d’huile, et libéré sa masse de cheveux noirs sur son dos et dans son cou ; il lui avait intimé l’ordre de rester muette

Vous vous êtes interrompu

Lassie, tes lèvres s'empourprent et gonflent... la lecture te plait ?


Je n'ai pas répondu, pas bougé, je percevais l'humidité poisseuse de mon con

Vous avez posé votre main à l’entrée de mon con, l’y avez plongé, puis vous avez tourné la page de votre doigt trempé et luisant

Vous avez repris votre lecture :


les hommes discutaient affaire dans les fauteuils un peu plus loin ; personne ne faisait attention à elle, elle était là, comme un objet, juste observée de temps en temps par des yeux durs

l’un se levait, venait se placer au bord de la table , ouvrait son pantalon et de sa queue raide la pénétrait très vite dans sa fente, comme on se soulage, en continuant à parler par dessus son épaule ; la femme ne bougeait pas, ses seins s’écrasaient un peu plus sur la table dans le va et vient du sexe en elle ;

l’homme jouissait en poussant sur son pubis puis se retirait, venait près de son visage essuyer sa queue dans sa chevelure sans la regarder et repartait s’asseoir

d’autres l’imitèrent, à leur tour, tous la baisaient ainsi, en con, en cul ou dans sa bouche

Vous avez marqué une pause, vous vous êtes levé pour faire coulisser un gros godemiché dans mon sexe déjà ouvert par les mots du livre, vous l’avez planté bien profond et l’avez laissé en place


puis vous vous avez repris votre livre :

parfois l’un en bouche, l’autre en cul en même temps ils continuaient à converser au-dessus de son ventre

la jeune femme était remplie, débordait de foutre blanc et visqueux de tous ses orifices

ses cheveux noirs étaient blancs de sperme

elle abdiquait de sa fierté sous ces assauts qui l’ignoraient, qui jamais ne cherchaient son regard


vous m’avez entendue gémir faiblement, j’étais au supplice ; la description de cette femme soumise m’excitait, j’avais envie de me branler avec le godemiché mais je redoutais votre colère
vous avez inspecté l’état de ma croupe et de mon sexe, tâté mes orifices, vérifié l’ouverture des mes orifices et vous m’avez claqué les fesses en m’ordonnant de me taire

Lassie , tu te reconnais dans cette femme, parce que tu es orgueilleuse bien que je t’ai enseigné la soumission et l’humilité ; ta cyprine de petite salope coule de ta fente qui n’a , elle , aucune fierté

c’est ainsi que je t’aime, furieuse d’aimer obéir et de n’être plus que sujet, l’esprit vaincu, vidé de toute velléité d’exister autrement que par le don de toi que tu me consens


vous avez pris le gros ruban rouge de la boite du livre, vous en avez entouré mes reins, ficelé ma croupe et noué le nœud au-dessus de mes cuisses

vous avez délié mes poignets de mes chevilles, installé le livre dans mes mains au-dessus de mes yeux et exigé que je poursuive la lecture sans aucune émotion, d’une voix atone
vous êtes venu tout contre mon cul et lorsque j’ai commencé à lire vous avez posé votre gland épais et dur sur mon anus


Je me suis concentrée sur les lettres et les mots du livre, j'ai ânonné d'une voix blanche alors que vous vous enfonciez dans mes entrailles, profondément.

Lesyeux


Merci à toi pour ces mots, ces sensations !!!


18 décembre 2006

Moins de 50 euros par salarié !!!

Le prix hors taxe du salarié a tendance à baisser. Même si les plans sociaux continuent à faire grimper les cours de bourse, ce n'est quand même plus ce que c'était...

Le dernier PDG de Moulinex a travaillé 3 semaines et 3 jours. Juste le temps de licencier 3 700 ouvriers...une misère ! Sa sinistre besogne de charognard terminée, et acceptée en prenant ce poste, il veut aujourd'hui faire valoir "ses droits". Il réclame 176 000 euros à Moulinex au tribunal des Prud'hommes de Nanterre.

47,57 euros par vie brisée !!!

Que ce "Monsieur" aie des droits, nul ne lui conteste, mais il y a des moments où la décence et la morale devraient prendre le pas sur la cupidité.

Et s'il y en a qui hésitent encore à s'inscrire sur les listes électorales, qu'ils n'hésitent pas trop longtemps...chacun de nous vaut de moins en moins cher...

17 décembre 2006

Que la fête commence

Les mots de Michel

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QUE LA FETE COMMENCE

(Sur une idée d’Exigeant)


Ah les salopes !!! Là, j’étais dedans… et jusqu’au cou. Il faut dire que
j’avais pas fait dans la dentelle. Normal aussi, la journée avait été
tellement bonne ; une Mercedes 4X4 classe GL vendue 100 000 avec les
options, c’est pas tous les jours ! Je m’étais dit qu’avec mon pourboire
j’allais en profiter.
Quand je suis entré dans le bar, je les ai vues tout de suite, les deux
gouines attablées, la brune et la blonde. Sûr que j’allais me les faire
toutes les deux. Bon d’accord, quand je les ai accostées, en leur proposant
de leur payer le champagne, elles m’ont gentiment envoyé balader. J’ai
insisté, j’ai ramené du comptoir la veuve Cliquot à 100 Euros la bouteille
!!! Quand j’y pense… 100 Euros…
Elles voulaient rien savoir les connasses !!! Bon, là j’ai du être un peu
lourd, c’est sûr. Mais j’ai bien cru que j’avais marqué des points quand au
bout d’une demie-heure la blonde m’a proposé de finir la nuit à trois chez
elle. D’habitude, c’est toujours comme ça, elles commencent par dire non
pour faire semblant, t’insistes un peu et tu emballes neuf fois sur dix. Tu
parles, une occase pareil, j’allais donc pas louper. Ni une ni deux. Avec ma
Capri, je leur ai joué Steve McQueen dans Bullit, cinq minutes après on
était chez la blondasse.
Quand j’ai voulu rouler un patin à la brune, elle m’a repoussé en me
proposant de boire un cognac. Deux minutes après , je suis tombé dans les
vaps.
Dur le réveil. J’ouvre un œil, j’essaie de bouger, impossible. J’ai un
bâillon sur la bouche. « mmmmmm ! mmmmmmmmm ! ». Je suis à poil sur le dos,
par terre, attaché par les poignets et les chevilles je ne sais même pas à
quoi. Et au dessus de moi, qu’est-ce que je vois ?…
Elle sont là, nues. La blonde a les jambes écartées, elle est juste à côté
de moi, debout sur ma droite. Elle a le sexe totalement épilé !!!
La brune est aussi debout devant moi, de l’autre côté. Dans le même état,
disparue la touffe !!!
Elles sont en face l’une de l’autre, moi couché entre elles et verrouillé,
elles me reluquent toutes les deux, bien dans les yeux, avec un drôle de
sourire. Elle se regardent maintenant, les deux cochonnes, et se marrent en
silence !!! Qu’est-ce qu’elles me veulent ces connasses ? Je peux même pas
leur causer, avec ce putain de bâillon. Et puis qu’est-ce qu’elle lève, dans
sa main droite, la blondasse ? Hein ? Un fouet ?
Et merde, ce coup là, c’est foutu, ça va être ma fête !!!!

* * * * *

Michel qui passe
16 décembre 2006

Elle ! M'enfin !!!

Il y avait déjà un moment que cela me titillait. Comment lui instiller cette part d'humilité que je voulais pouvoir trouver chez elle ?

Elle qui m'avait offert de la dominer.
Elle qui m'avait livré bon nombre de clefs.

Je sais que je peux tout obtenir d'elle. Il me suffit de le lui demander.
J'ai déjà reçu ce que personne d'autre n'a reçu.

Elle a longuement posé devant son appareil photo pour satisfaire mon regard. Se livrant petit à petit. Dépassant ses réserves, sa pudeur, son propre regard sur elle pour m'offrir chaque partie de son anatomie.
J'ai joué de son corps, immisçant mes doigts dans ses orifices qu'elle m'abandonnait.
J'ai fouetté son corps. Emprisonné ses mains de menottes d'acier. Posé des pinces sur ses seins moèlleux.
Je l'ai entendu gémir, de douleur et de plaisir.
J'ai utilisé sa bouche pour rincer mes doigts de ses senteurs.

Et je sais aussi ce que je peux lui amener à faire. Il n'y a rien qu'elle me refuserait en vrai.
Même si elle n'en tire pas elle même du plaisir, le fait de m'accorder tout ce que je peux désirer, la satisferait.

Mais à quoi bon obtenir tout cela ?
Alors que je sais pouvoir l'avoir.
Mais à quoi bon me repaître de ce qu'elle m'offre ?

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En fait, je veux plus !!!

Je veux qu'elle m'offre d'elle-même ce qu'elle n'a même pas conscience de me refuser.

Je ne possède d'elle, je ne la possède elle, qu'à travers l'illusion qu'elle m'offre d'elle.

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Illusion projetée.
Ersatz de toute beauté.
Parcelle érotique.
Fragment du Don.
Pièces du puzzle.

Elle m'offre tout sans avoir conscience qu'elle ne m'offre rien en fait.

Elle ne m'offre qu'une partie d'elle-même.
Celle qu'elle a choisi de m'offrir plus ou moins consciemment.

Elle est encore pleine de réserves, de part d'ombre, de désirs tus. De sensations féminines échangées avec son Autre, de fantasmes inavoués...

D'autres "déci_maîtres" utiliseraient les méthodes rodées pour la casser.
Ils obtiendraient le plus facile sans même s'apercevoir qu'ils passent à côté de la gangue renfermant un pur joyau.

Mais je veux plus.
Je veux qu'elle me confie ce qu'elle hésite elle-même à s'avouer.
Je veux qu'aucune barrière, aucune parcelle de carapace ne viennent entraver ce qu'elle est capable de m'offrir !

Toutes ses réserves se ressentent dans les mots du blog qu'elle m'offre au quotidien.
Nos dialogues sont emplis de ses traits de "raisonneuse" qui lui ne servent en fait qu'à se protéger.

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Ce soir c'est notre deuxième rencontre.
Elle s'est mise nue à ma demande.
Je l'ai disposée sur le tapis, supportant la plaque de verre, offerte, livrée à ma concupiscence.
Je vois à l'éclat de ses yeux qu'elle trouve le jeu plaisant.
Elle maîtrise parfaitement la situation.
Elle s'attend à ce que je dispose d'elle ainsi, prenant le temps de siroter lentement mon whisky.
Elle est sure qu'ensuite mon désir d'elle, me fera jouer de son corps, la tourmenter longuement.
Elle me connait suffisamment pour espérer que je la fasse surfer sur la crête du plaisir.
Variations. Pauses. Accélérations. Délices affreux mais oh combien plaisants de l'attente prolongée et entretenue. Orgasmes frôlés.
Elle sait tout ça.

Coup de sonnette !!
Eclat de peur dans ses yeux transparents à qui sait les lire.
"Ne bouge surtout pas !!" lui dis-je avant de me lever ouvrir.
La porte qui s'ouvre, bruits incertains de conversation, des pas résonnent dans le couloir qui mène à la salle...
Sa stupeur est visible quand je fais pénétrer l'ami que j'ai invité et l'invite à s'assoir.
Elle ne sait plus que faire, se relever, s'enfuir ou rester.
Mais son hésitation déjà la perd.
Elle se bloque elle-même et reste immobile, le ventre noué.

Moi : "Tu commences à comprendre maintenant pourquoi j'ai tant insisté pour que tu viennes ?"
Lui : "Magnifique créature mais je ne saisis pas ce que tu veux de moi ce soir".
Moi : " En fait, je ne sais pas encore trop. Cette femme que tu vois là, incarne le plaisir. Le tien ? Le mien ? Le sien ? Pour l'instant aucune idée. Il faut juste que tu saches qu'elle mouille rien qu'à l'idée de se livrer à moi. Elle pense me connaitre et de ce fait, est sure d'elle-même."

Mon ami, sourire aux lèvres, me regarde avec interrogation. Il se demande où je veux en venir ?
Je me lève pour nous servir à boire, ramenant de quoi grignoter.

Moi : "cette femme immobile m'offre tout ce qu'un homme normalement constitué peut rêver avoir d'une femme. Aucun de ses trous ne m'est refusé. Je peux l'utiliser à ma guise, rougir son cul au martinet, lui mettre des pinces là où bon me semble. Elle peut être ma chienne que je promène en laisse, je ne suis même pas sur que cette chienne racée me refuserait de sucer un chien si l'idée m'en venait de lui ordonner de le faire. Son absence de réaction lorsque tu es entrée dans cette pièce est l'exemple même de ce qu'elle ne me refuse rien. Constate ! mes mots la concernant l'excitent. Regarde l'humidité qui perle à son sexe. Tu la vois rougir, mais sa gène et sa honte font partie de son trip."

Je laisse passer un petit moment, savourant le regard de mon ami sur elle, sachant pertinemment que son crâne de raisonneuse cogite à toute vitesse.

Et je reprends : "Elle m'offre tout, mais ce n'est pas encore suffisant pour moi. Elle ne conçoit pas que je veuille qu'elle aille au-delà du miroir, sans aucune crainte, sans aucune réserve, sans défense."

Nous sommes partis avec mon ami, dans une longue discussion qui nous a permis de préciser chacun de notre côté, ce que pourrait être l'absolu en matière de confiance, d'abandon, de don. Au fil des whiskys, de nos regards sur elle, immobile et excitée, nos esprits s'échauffaient. La situation s'érotisait au fur et à mesure de nos délires. Il m'expliquait tout ce qu'il ferait d'elle s'il la possédait. J'avais beau lui expliquer que cette possession même n'était qu'illusion, que c'était elle en fait qui possédait à être possédée. Il n'en démordait pas. il ne me comprenait pas plus qu'elle ne devait me comprendre.

Un peu lassé, conscient aussi de sa pose à elle qui devait devenir douloureuse, et voulant la remercier de son immobilisme et de son silence (ahurissant pour qui la connait), j'ai décidé de passer à une nouvelle étape.

Nous avons migré mon ami et moi, vers l'autre bout de la salle pour retrouver la table. la vraie !

Je lui ai ordonné à elle de nous rejoindre, de garder le silence et de se tenir debout immobile près de nous. L'ayant recouverte d'un grand abat-jour, m'emparant d'un jeu de cartes, elle m'entendit dire à mon ami : "nous allons la jouer au poker, le gagnant jouira d'elle comme bon lui semble."

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A ces mots, j'ai vu son souffle s'accéler. Je savais que l'idée devait l'exciter terriblement.

Nous avons joué férocement. Sur les dernières parties, bien que mes donnes soient gagnantes, je l'ai laissé gagner.

Vous pouvez imaginer ce qu'il lui fit. Je fais confiance à votre imagination débridée...sourire.

Mais en fait, ce soir là, il n'y eut pas de perdant. Ils se donnèrent du plaisir. Elle à être objet et lui à "posséder" ce corps de femme offerte.

Et moi ?

Je fus certainement le plus gagnant !

J'ai enfin réussi à lui dire tous ces mots retenus depuis si longtemps. Et à les dire dans un silence absolu !

Photos d'Alva Bernadine

14 décembre 2006

Lui ! Enfin !

The_Voyeur_and_the_Voyee



Il lui avait dit : "Je viendrai ce soir. A 20 heures."
Il lui avait dit : "Je te veux nue."
Il lui avait dit : "Je te veux offerte. Totalement offerte. Les yeux bandés."
Il lui avait dit : "Je te veux objet. Objet de mes plaisirs."

Elle avait simplement répondu "Oui", trop émue pour pouvoir prononcer un seul autre mot, et elle avait raccroché le téléphone le coeur battant, les jambes tremblantes, pensant : "Enfin...."

Enfin il acceptait de la voir, enfin elle allait le rencontrer, enfin elle allait assouvir cette faim, ce désir douloureux qu'elle avait de lui, d'être à lui,  ce besoin d'appartenance, enfin elle allait connaître son odeur, le goût de sa peau, la force de ses bras, le contact de son corps, enfin elle allait brûler sous ses doigts, obéir,  se soumettre, vibrer, trembler, gémir, pleurer, crier, jouir, par lui, pour lui, enfin, enfin, enfin...

Elle passa le reste de la journée dans un état second, son esprit navigant entre les détails pratiques, et les visions qui sans cesse venaient la perturber, se demandant comment être cet objet qu'il souhaitait, s'inquiétant de ce qu'il attendait d'elle, mais prête à tout accepter de lui, dans ses oreilles résonnait encore ce seul mot qu'elle avait pu dire, ce "Oui", et elle se sentait n'être que cela, qu'un immense oui à Lui, à tout ce qu'il voudrait, lui laisser tous les pouvoirs... Juste un abandon d'elle même, se vider d'elle même pour se remplir de lui, sortir de sa peau, sortir de sa volonté, de sa dignité, ne plus être elle mais simplement être Sa chose, Son objet, Son jouet...

Il devait être parfait cet objet, elle passa des heures à la salle de bain, frottant limant ponçant épilant hydratant, jusqu'à être parfaitement lisse, parfaitement douce, elle imaginait ses mains sur elle et se voulait fondante, soyeuse, et en même temps elle pensait à tout ce qu'elle avait pu oublier, voyons, l'aspirateur c'est fait, il a dit nue, un souci de moins, mais il n'a pas dit sans bijoux, donc pourquoi pas ces bracelets, et puis ces chaussures aussi, les chaussures ça ne compte pas, et puis elle était si petite...

Enfin elle fut prête, coiffée, légèrement maquillée et parfumée, aussi belle que possible. Elle déplaça le fauteuil afin qu'il soit face à la porte et qu'elle soit la première et la seule image qu'il verrait lorsqu'il entrerait, prépara un whisky,  mit le bandeau sur ses yeux, et attendit...

L'esprit libéré de tous les détails matériels, à l'abri derrière son bandeau, elle n'était plus qu'attente, qu'impatiente patience. Instinctivement elle s'était placée en position foetale, les bras autour de de ses genoux, traversée par des frissons ou des vagues d'excitation, elle avait chaud, elle avait froid, elle s'abandonnait aux émotions, aux images qui l'envahissaient, sentait plus que jamais ce désir qui la rongeait, ses envies, ses espoirs, ses rêves...

Enfin elle entendit la porte s'ouvrir, des pas feutrés sur le tapis, totalement concentrée sur les sons elle en oubliait de respirer. En apnée, elle était sur "pause" comme un film arrêté, le temps figé, le silence.

Et puis le film se remit en marche avec le son de sa voix, elle n'en entendait que la musique ne comprenait pas le sens, elle ne pouvait penser à nouveau que "Enfin, enfin nous y sommes, enfin...".
Que disait il au juste ? "Offre toi, ouvre toi, écarte les bras et les jambes."

Lentement elle se déplia, quittant sa position enfantine, luttant de toutes ses forces contre sa pudeur, ses pensées de raisonneuse, la conscience de ses imperfections, ses inquiétudes, ses angoisses, ses craintes de ne pas lui plaire, ses peurs, et sa pudeur encore, elle savait qu'il connaissait tout cela, qu'il attendait patiemment, qu'il s'en délectait même, et elle continuait à se déplier, à s'écarter, à s'ouvrir, jusqu'à n'être plus qu'offrande, jusqu'à laisser son désir de lui prendre toute la place en elle, gommer tout le reste, jusqu'à n'être plus que cette dépendance, que ce désir, que cette offrande, ce don,  ce cadeau. Soumise. Elle sentait son ventre, ses seins, son sexe, tout son corps hurler en silence, l'espérer, le réclamer,  l'attendre, le prier, le supplier, affamés, avides de son contact, ses mains, ses caresses, sa bouche, son sexe, ses coups, ses ordres, n'importe quoi mais Lui, enfin... .

Elle eut l'impression qu'il s'était écoulé des heures lorsqu'elle entendit à nouveau sa voix qui disait : "Merci. Reste ainsi, pense à moi. Je reviendrai lorsque tu me désireras assez..."

Et la porte se referma.

Nerilka

Merci à toi, pour ces mots, tes premiers mots... sourire


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