Soldes, mémétique et domination
Je ne sais pas trop comment m'est venu cette association d'idées. Le lien est tenu, mon esprit embrouillé ce soir.
La mémétique m'interpelle en ce qu'elle rejoint la transmission. La maîtrise est pour moi également un devoir de transmission.
Dès qu'on parle de mémétique on y associe à coup sûr la dérive de la transmission.
Cette dérive devient par le biais de la mémétique un élément scientifique...elle répondrait ainsi à des lois, elle conduirait à des notions mesurables, prévisibles.
Intéressant que de réfléchir à cette possibilité.
Transmettre en intégrant cette dérive, c'est pour moi, mettre le doigt sur le doute. Doute sur la réalité et la justesse des "acquis" à transmettre, doute sur la façon dont l'autre va intégrer cette transmission. Le doute dont je parle, n'est pas fragilité mais humilité. Je pense que la force de la sagesse c'est l'humilité et nulle autre.
J'ai fait "chanter à tue-tête" des mots pour Aurora en disant que je suis un dominateur libertaire...sourire.
De la même façon, j'aimerai pouvoir dire que je suis un dominateur humble.
Humble de ce que l'Autre est.
Humble de ce qu'elle m'offre qui va bien au-delà de ce que n'importe quelle manipulation ou coercition pourrait jamais obtenir.
Mais je ne suis pas convaincu du tout d'avoir atteint ce degré de sagesse pour me prévaloir d'être humble.
Donner pour recevoir. En domination aussi. Ils me font peur ces "maîtres" qui sont dans l'absolue vérité, dans la certitude la plus grande, qui appliquent des schémas de pensée préétablis, des "recettes" toutes faites, les 9 ou 12 règles de la soumise, qui vont leurs permettre d'être rassurés sur leur capacité à dominer, à avoir le pouvoir!
Et que je me revendique de telle ou telle "obédience"...et que je te décrète avoir droit au respect alors qu'il se suscite!!!!
Vouloir bâtir une relation de soumission dans un immense espace de liberté. Joli paradoxe qui va faire hurler les pu(t)ristes, les tenants de l'orthodoxie, les étroits de la norme. J'aime bien l'idée de ces hurlements!
La mémétique dans le BDSM explique-t-elle ces dérives?
Quand vais-je lire qu'il y a un risque de dérapage fascisant à ce que certains nazillons qui se prennent pour la "race élue" des "maîtres" reproduisent le même comportement que leurs "kamarades" SS dans les camps de concentration avec les femmes internées?
Contraindre, rabaisser, humilier, bafouer, avilir est un besoin pour eux, pour exister, pour avoir l'illusion d'être.
Voilà où peut conduire dans le BDSM, l'égaré qui cherche le pouvoir à tout crin! La femme qui confond soumission et masochisme!
J'ai lu ces blogs, visité ces sites qui me donnent envie de gerber, qui me rappellent que l'intolérance est la limite extrême de la tolérance. Je me suis promis de publier ici, en réaction, les dernières lettres d'amour des fusillés, illustrées par les dessins des déportés.
Et les soldes me direz-vous?
Je repense à ces foires aux soumises, à ces ventes aux enchères, où le prix atteint vient "récompenser" la "qualité" d'un dressage!
Malgré les soldes, je reste réfractaire à 100% à ce milieu!!!
Guy Barbier
Une
petite pause dans mes errances russes. Ce soir, je souhaite vous
présenter des photos plus conformes avec mes envies du moment. Le
travail de Guy Barbier illustre parfaitement cette volonté.
Evgeny Onegin
J'ai beaucoup de plaisir à vous inviter à découvrir Evgeny Onegin. Photographe et russe comme il se doit en ce moment...sourire.
J'ai
été très surpris quand je l'ai découvert, de la façon dont il utilisait
le décor naturel pour mettre en valeur ses photos. C'est peu courant et
je trouve ça très plaisant. C'est cet aspect de lui que j'ai voulu
mettre en avant dans l'album photo qui lui est consacré.
Mais son talent est varié. Et je voulais dans cet article, choisir des photos qui tranchaient avec ce premier aperçu.
Une façon d'être qui correspond bien au commentaire de Michel qui passe il y a quelques jours.
Je n'aime pas les étiquettes, les uniformes.
Je
suis par exemple dom et libertaire. J'imagine au quotidien une relation
de domination sans "besoin" de rapports de pouvoir. En domination,
croire avoir le pouvoir sur l'autre (belle illusion le plus souvent)
c'est avoir besoin d'exercer ce pouvoir, non pas dans l'intérêt de sa
(son) partenaire mais dans le sien propre. Croyant régler ainsi des
problèmes d'égo fragiles. Je pense ainsi à tous ces marquis de rien, à
tous ces maîtres pas grand chose qui ont besoin de soumettre pour être!
J'aime soumettre et je ne conçois pas de le faire sans un immense respect pour la Femme.
J'aime les belles photos érotiques et je ne peux pas rester indifférent aux photos que nous a proposées Nerilka.
Tout cela n'est que paradoxe pour plein de gens. Ces nuances sont importantes pour moi.
Mais bon, voici ci-dessous, quelques photos "différentes" d'Evgeny Onegin.
Maria Latnik
Maria Latnik est femme, photographe et russe. Découverte dernièrement le long de mes périgrinations, j'aime beaucoup le regard qu'elle nous donne à voir. Jeu tout en douceur des contrastes et des lumières. Promenez-vous sur son site (en russe :)).
Vladimir Clavijo-Telepnev
J'ai
découvert ce photographe russe lors de mes errances. J'ai mis
quelques unes de ses photos il y a déjà un moment dans un album. J'ai
envie ce soir de vous faire découvrir d'autres facettes de son talent.
J'aime le regard "nostalgique" de Vladimir Clavijo-Telepnev.
James Nachtwey
James Nachtwey, un oeil témoin
A côté de la photo d'art, la photo qui nous permet d'inventer un univers par ce qu'elle nous suggère il y a la photo témoignage. Et parfois cette dernière est aussi photo d'art, car elle produit un sens qui nous permet de saisir l'essentiel allant au delà de la simple lecture. L'image devient un symbole qui peut tout décrire, tout raconter.
James Nachtwey est un de ces témoins. Un des plus talentueux photographes non pas de guerre, mais contre la guerre, il fut au coeur de tous les conflits et des crises au cours de ces 20 dernières années, et nous offre ses images comme des fenêtres ouvertes sur le monde et sa souffrance, en photographiant la guerre, la misère et l'inégalité des peuples et des hommes, "des gens ordinaires dans le cours de l'histoire". Par ses photos, il donne une voix à tous ces gens, une voix pour nous parler à tous, nous dire que leur détresse est une réalité qui blesse l'humanité tout entière, chaque jour.
Photographe humaniste de compassion, il a pour ambition de changer ce monde. Il croit au pouvoir de la photo, comme un art humanitaire pour détruire l'indifférence.
Je lui laisse la parole :
"Pour moi, la force de la photographie réside dans sa capacité à évoquer ce qu'est l'humain. Si la guerre constitue une tendance pour nier cette humanité, alors la photographie peut-être comprise comme l'antithèse de la guerre et, utilisée à bon escient, devenir un remède très efficace contre la guerre."
"J'ai été un témoin, et ces photos sont mon testament. Les évenements que j'ai rapportés ne devraient jamais être oubliés et ne devront plus jamais se reproduire"
"A chaque seconde, j'ai envie de fuir ces endroits. Mais faut-il fuir ou rester, et tâcher d'assumer la responsabilité d'être là avec un appareil photo ?"
A vous de lui répondre...
Nerilka
James Nachtwey
Afghanistan : Femme en deuil d'un frère tué par une roquette.
Soudan : Victimes de la famine dans un centre d'hébergement
Soudan : Femmes ramassant des grains de riz tombés des sacs apportés par l'aide
humanitaire.
Rwanda : Pauvreté
Roumanie : Un orphelinat pour "incurables"
Albanie : Retrouvailles de déportés kosovars dans un camp de réfugiés
New York : Ruines du World Trade Center
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J'ai été obligée de faire un choix, alors je vous invite à vous rendre sur le site de James Nachtwey :
D'autres images ici :
http://www.viiphoto.com/more-feature.php?photographer=James%20Nachtwey
Un DVD existe, reportage sur son travail. En voici la présentation :
http://www.solaris-distribution.com/warphotographercenter.htm
P.M.U. 13 ????
Un homme de 70 ans retrouvé mort hier dans un box de garage à Montrouge...
"Les premiers éléments de l'enquête policière suggèrent une mort naturelle". NouvelObs
C'est quand même bien naturel de vivre dans un box!!!
Sans commentaire! J'ai la haine!
Renouveau...bis
A quelques jours d'intervalle, le même titre pour des sensations bien différentes...
Depuis hier, j'ai retrouvé (enfin!!!) un emploi salarié. Je commence tôt, je termine tard...sourire.
Mais quel plaisir! Même si le décalage est important. Notamment en manageant des hommes et des femmes, accrochés à des bribes de pouvoir, à de petits signes de reconnaissance ou de supposée puissance.
S'ils savaient juste par où je suis passé, par où ils risquent un jour de passer. De rejoindre juste une statistique, une source de petits emmerdements mesquins, une négation de toi en tant que créateur.
Tout ça pour vous expliquer que je vais être un peu moins présent dans les prochains jours. Dans mon blog et sur ceux de mes ami(e)s.
J'ai puisé une force énorme grâce à vous et à d'autres, j'ai vraiment envie de la rendre, de la redonner. En plus j'ai plein de superbes fichiers encore en réserve...
Francois Benveniste...photographe de gare.
Découvrir
un photographe français sur un site russe...sourire. Comme quoi tous
les chemins nous conduisent le plus souvent vers le plaisir. J'ai passé
beaucoup de temps à découvrir l'étendue du travail de ce photographe,
surpris par la qualité de ses photos, les thèmes abordés, le temps
passé avec ses modèles, le travail accompli avec celles-ci. Vous
trouverez quelques unes de ces photos dans l'album que je lui consacre.
Mais prenez le temps d'aller sur son site pour le découvrir plus avant.
Photographe de gare??? Voilà qui est surprenant. Le qualificatif n'est pas de moi mais de lui. Voilà comment il se définit :
"Ma philosophie est celle du "PHOTOGRAPHE DE GARE". de quoi parlons nous ?
Constatation (personnelle) de départ : je déteste "l'art". En fait, je ne le déteste pas vraiment, mais je hais l'usage que l'on fait du mot et l'esprit de chapelle, d'élite, de "y se la pête" de ceux qui "font de l'art". Je précise que tous ceux qui ont une démarche artistique ne font pas nécessairement "de l'art" au sens pitoyable où je le dénonce.
Ce que j'aime, c'est "l'émotion". Une émotion ça peut-etre fugace, pas important, léger, sensuel, humoristique, accrocheur, provocateur, pompier, déconnant, décalé, un peu raté....Il ne faut rien s'interdire.
Mais l'une des caractéristiques principales de l'émotion, c'est que c'est fugace, léger, ca ne prend pas la tête. Ca fait plaisir, sans lendemain, comme une chansonette....
Une autre des caractéristiques clés de l'émotion c'est que le spectateur la vit en dehors des intentions de l'auteur. Il n'est pas besoin de le connaitre, son parcours, son profil, ce qu'il a voulu dire, ni ce que l'oeuvre présentée signifie pour lui. C'est une fleur lachée sur l'eau qui dérive vers celui qui veut bien la receuillir, dégoulinante, dans sa main....
La "photo de gare" n'est qu'une photo d'émotion. Elle ne s'inscrit dans aucune perspective. Elle propose un plaisir immédiat, sans lendemain. Elle est à Verdi ce que sont les chansons de Gainsbourg. Elle ne se prend pas au sérieux, on la consomme, on en jouit, on la jette et on l'oublie. Elle est probablement impubliable parce que la publication propose une forme de pérénnité et que la "photo de gare" ne propose qu'un moment passager."
Francois Benveniste
Au coin
Aheba réfléchissante 2
Cacao-ine
Blanka tête en l'air
Déchaînée
Délicate
Elysea au raisin
Figure de proue
In the Cistercian light
Looking through
Mourrante
Pourquoi pas?
Promoting the socialist faith
Soumise interrogation...
Sweet torture
Unies
Viens jouer