Philippe Bréson...stigmata
Cela faisait longtemps que je ne m'étais pas rendu sur la page des "liens" de Pascal Renoux. Un petit mail sympa de sa part, dernièrement, m'a redonné l'envie d'y retourner. Comme à chaque fois, j'y ai fait de jolies découvertes...
Ce soir, j'ai envie de vous faire partager mon émotion à la redécouverte de Philippe Bréson.
Avant de mettre quelques unes de ses photos, j'ai envie de vous livrer en préliminaire les propos de l'artiste :
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A propos de Stigmata.
Je n’ai jamais aimé les photos trop “nettes”, je leur préfère les traces et les empreintes.
J’aime les plaques photographiques brisées et raturées des érotomanes du début du siècle,
les anciennes images de médecine légales et les académies froissées et maculées
dont se servent les peintres et les sculpteurs.
Je recherche un rendu de matières de bois ou de métal en grattant et en rayant mes négatifs.
Davantage photographe féticheur que fétichiste, fasciné par les cicatrices
volontaires ou fortuites, je découpe, je déchire, je démonte et je remonte
des images où je vois des icones sacrées, stigmatisées, censurées, ambigues et obscures.
Du réel au sur-réel, je propose une autre réalité que j’espère plus belle.
Démarche sacrificielle voir mystique, transgression du respect traditionnel
que le photographe voue d’habitude à ses négatifs, j’aime cette part de risque,
ces actes nécessairement irréversibles pour faire du vrai avec du vrai.
C’est bien cela le but premier de la photographie: re-produire.
Ph. B