Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Exigeant
Publicité
Exigeant
Derniers commentaires
Archives
13 février 2006

Petit précis de pôèsie valentinienne...

Amie soumise pôëteresse, en ces temps de célébration du saint patron des amoureuses émaciées, incomprises et insatisfaites ... ils nous a semblé prudent de vous délivre quelques conseils linguistiques pour les ¨pôémeuhhhhh que vous ne manquerez pas d'écrire aux hommes de votre vie ......

evitez l'emploi des termes suivants :

con, fente, moniche, motte, pine, queue, bitte, couille, foutre ( verbe ), foutre ( subst. ), bander, branler, sucer, lécher, pomper, baiser, piner, enfiler, enconner, enculer, décharger, godmiché, gougnotte, gousse, soixante-neuf, minette, mimi, putain, bordel.

qui ne conviennent pas à de pûres jeunes filles ....

Evitez les comparaisons risquées :

Ne dites pas: "Dur comme une pine, rond comme une couille, mouillé comme ma fente, salé comme du foutre, pas plus gros que mon petit bouton", et autres expressions qui ne sont pas admises par le dictionnaire de l'Académie.

Pour la saint Valentin , on écrit des pôëmeuhhhhhhhhhh d'amour , bordel .....

c'est à la saint Priape qu'on célèbre le cul ......

benitier

Ps : Merci à Pierre Louys pour ces conseils ....

Publicité
Publicité
Commentaires
C
Somptueux tendre s !
L
Promis ... Elle .... je redirais ... pas le droit .....<br /> <br /> chapeau bas .... :-))
E
Il est des mots plus faibles que des silences<br /> des hommages moindres que des révérences.<br /> Et quand tu exaltes ainsi les orifices<br /> tu ne me tires que des sourires complices.<br /> Qu'importe la forme de nos ébats<br /> l'important est que le plaisir soit.<br /> Résonnance de nos si chères libertés<br /> pour jouir et encore de l'être désiré.
N
Chapeau bas pour le défi relevé avec humour et le magnifique résultat de l'exercice de style... :)
E
J'ai pas pu m'en empêcher !!! Suffit qu'on me dise "Pas le droit..." Et voilà !<br /> <br /> Je l’affirme, Exigeant, je ne suis pas bien sage<br /> Alors, voyez comment, en lisant votre page,<br /> M’est venue le désir d’enfiler quelques rimes,<br /> Perles de mon plaisir qu’un mot jamais n’opprime,<br /> Pour narguer l’interdit du bon Pierre Louÿs,<br /> En pied (de nez) mimi aux affres de Bilitis.<br /> Comme un combat épique, en soixante neuf lignes,<br /> Lançant, tel un cantique, mes quelques vers indignes,<br /> Je m’en vais fustiger la grâce et la vertu<br /> Et d’un phrasé salace évoquer con et cul.<br /> Car quoi ? Nous serions donc préférables en muettes, <br /> Qu’aucun mot quelconque ne froissa le poète,<br /> Et que, de notre fente, un seul gémissement<br /> Vienne honorer l’attente de notre bel amant.<br /> Hors ça ! J’aime à crier mon chant de ténébreuse,<br /> Lorsqu’à bien m’enconner, il me transforme en gueuse,<br /> Lui souffler que sa queue me fait rendre les armes,<br /> Qu’à le voir si heureux me mouillent plus que larmes.<br /> A Louÿs préférant la Louise Poétesse<br /> Je dirais, la plagiant, et en tendant les fesses :<br /> « Baise m'encor, rebaise moi et baise <br /> Donne m'en un de tes plus savoureux,<br /> Donne m'en un de tes plus amoureux :<br /> Je t'en rendrai quatre plus chauds que braise. »<br /> Et pour être certain que mon feu ne faiblisse<br /> Il baiserait, malin, mon trio d’orifices.<br /> Il est possible alors que tendres chatteries<br /> N’engageassent nos corps à quelques veuleries.<br /> Je connais en cela son imagination<br /> Et le jeu de ses doigts qui partent en excursion.<br /> Il se fait jardinier, ébauchant sur ma motte,<br /> Jardin paysager avec fontaine et grotte,<br /> Et il sait faire éclore, d’un tout petit bouton,<br /> Une fleur carnivore, un fruit de la passion.<br /> Ou alors musicien, il frappe la cadence<br /> Rythmant avec ses mains le branle que je danse.<br /> Et si, d’un arc bandé, il vise mon émoi<br /> C’est qu’il l’a bien ciblé d’un cercle qui rougeoie.<br /> Non, je ne rougis pas d’être une sodomite ;<br /> Criant « Encule-moi ! », je célèbre Aphrodite.<br /> Et qu’il vienne à servir, à l’orée de mes lèvres,<br /> Le miel de son désir, son musc, sa soie, sa fièvre,<br /> Et sa petite mort, qui plus fort me fait vivre,<br /> J’en sais le nom en corps : ce foutre qui m’enivre !<br /> De ces hypocrites, j’en connais bien assez<br /> Sur ce qui les excite, ils posent mots voilés,<br /> Sombres périphrases, masquant leurs appétits.<br /> Nous, on se sert de Pan, mais surtout pour le bruit.<br /> Et j’aime à dire pine,… si elle n’est à ma bouche,<br /> En frôlant ses couilles, dans l’espoir d’une douche.<br /> Telle Annie, en chanson, je suis une gourmande<br /> Qui suce le bonbon en souhaitant provende.<br /> Sur mes bas résilles souvent il décharge :<br /> De pure jeune fille ai par trop passé l’âge !<br /> Mais pour bien l’enchanter, et en douce soumise,<br /> Je peux, à le lécher, souvent changer de mise ;<br /> De putain enfantine en amante perverse,<br /> Fragile gourgandine ou animal en laisse,<br /> Pour nos heures de peau, je pompe des idées<br /> Chez Eros et Sapho, Salammbô et Circé.<br /> Et dans ce beau bordel, mythologique et tendre,<br /> Un jouet essentiel reste toujours à prendre,<br /> Pas le godemiché, allons, soyons sérieux,<br /> C’est moi qui suis dédiée, moi l’objet de ses vœux.<br /> Certes, il y a parfois des gousses de vanille<br /> Dans ce bel O de là que pour moi il distille,<br /> Mais c’est notre univers sur lequel tous ces mots,<br /> Empruntés à l’Enfer de Louÿs, sont aux maux<br /> Aimés un faible écho juste fait pour la page.<br /> ………………………………………………………………………………<br /> Vous voyez Exigeant que je ne suis pas sage.
Publicité